Derrière la mairie, sur une terrasse élevée de toutes parts à trois mètres au-dessus de son environnement, se dresse la terrasse de l’église où l'on inhumait les morts de la commune, et ce jusqu’en 1850. Quelques tombes sont d'ailleurs toujours en place derrière le crucifix du cimetière qui fut enlevé en 1792 mais remis en place après la tourmente révolutionnaire. 

Avant 1750, l’église et même la terrasse étaient moins vastes qu’aujourd’hui. L’ancienne église avait été construite vers 1309. Il n’en reste aujourd’hui que le rez-de-chaussée de la tour clocher qui sert de vestibule à l’église actuelle et ouvre sur l’église baroque par une ogive très pure. 

En 1750, l’église étant devenue trop petite, la communauté décida d'agrandir la terrasse extérieure et, après avoir rasé la nef gothique, de reconstruire une nouvelle église, plus haute et plus large, avec en plus un chœur de style gothique et une sacristie. On renouvela aussi le mobilier : c'est de cette époque-là que datent les actuels maître-autel et autels latéraux. Cependant, le tabernacle actuel date de 1899.

 

 

Jadis, dans la première église, le maître-autel était orné d'un remarquable retable qu’on peut dater des débuts du 16e siècle. Il était dédié à Saint Georges, patron principal de l’église, représenté sur son cheval en train de terrasser le dragon, et flanqué de deux volets dédiés aux autres saints protecteurs du village : Wolfgang, Marguerite, Sébastien et Dorothée ; à l’envers de ces volets étaient représentées l’annonciation et la nativité. Les deux volets du retable sont actuellement exposés au musée de Sélestat, mais la partie centrale figurant Saint Georges semble perdue.
Le saint patron de l'église n'est  toutefois pas absent de l'édifice: il apparaît même dès l'entrée, dans le vestibule, sur un ex voto ayant la forme d'un grand tableau baroque, ainsi que dans le chœur, à la fois sur le vitrail central et sous forme d'une statue.