Les oeuvres d'art à l'intérieur de l'Eglise Notre-Dame de L'assomption
- Détails
Le chœur a été rehaussé en 1918 pour permettre aux fidèles de mieux participer aux offices. Les voûtes sont polychromes. Le maître-autel a été réalisé en bois de chêne par Klem en 1875 de style néo-gothique, avec les statues des 4 évangélistes Mathieu, Marc, Luc et Jean. Sur la partie sommitale est posée la statue du Sacré-cœur de Jésus. Les stalles datent de 1803.
Le chœur est voûté avec une abside à 5 pans. Les 5 grandes verrières de 1903 illustrent la vie de la Vierge Marie : l'annonciation, la visitation, la Sainte Famille avec Marie, Joseph et l'Enfant Jésus, la présentation de Jésus au temple. Le vitrail du centre présente Marie Reine du Ciel et Jésus Roi de l'Univers. Il a été réalisé en 1902 suite à un don du Général Lichtlin et de son épouse Mme Wuillemin.
Monument funéraire de la famille de Hattstatt.
Sur le mur Nord du chœur figure une épitaphe à trois niches de style gothique flamboyant aux armes des nobles de Hattstatt.
Il a été décidé en janvier 1765 de retirer du chœur l'épitaphe en pierre de la famille des Hattstatt afin de pouvoir mettre en place de nouvelles stalles.
Statue de la Vierge de l'Immaculée Conception
Statue de procession, sculpture sur bois polychrome et doré XVIIIe siècle.
La Vierge, orante, se tient debout sur un globe constellé d'étoiles. Elle a un pied posé sur le croissant de lune et l'autre pied sur le serpent, une pomme dans sa gueule. Elle porte une robe ornée de fleurs et un manteau fermé par une broche. Sa chevelure, à coques, est retenue par un bandeau et une pince à l'arrière. La statue a été inscrite à l'inventaire au titre « objet monument historique » en 1998.
Les peintures sur les murs latéraux du chœur
Les stalles du mur Nord sont surmontées de 3 fresques représentant Saint Materne, Saint Léon IX et Saint Arbogast, celles du côté Sud présentent Sainte Hune, Sainte Odile et Sainte Richarde.
Ces six peintures de saints et saintes alsaciens sur toile sont l’œuvre du peintre Franz Schilling (début du XXe siècle).
Saint Materne est né en Lombardie vers la fin du 2e siècle. Il prit une part active au concile de Rome en 313 et à celui d'Arles en 314. Il était proche de l'empereur Constantin. Materne était évêque de Cologne, de Trèves et de Tongres. Il a évangélisé les régions rhénanes. Saint Materne est mort à Trèves vers 340. Selon une très belle légende, il aurait été le fils ressuscité de la veuve de Naïm, envoyé par Saint Pierre avec Euchère et Valère pour évangéliser les régions rhénanes,. Il tomba gravement malade en Alsace et mourut; ses amis Euchère et Valère retournèrent à Rome auprès de Saint Pierre qui leur donna son bâton afin qu'ils le mettent dans la main de Materne. Après une longue marche, ils mirent la bâton dans la main de Materne qui ressuscita et reprit son apostolat. Saint Materne est imploré pour la guérison des fièvres.
Saint Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg est né le 21 juin 1002 à Eguisheim. Son père, Hugues IV est seigneur d'Eguisheim et sa mère est la fille du comte de Dabo. Après avoir suivi dès l'âge de 5 ans ses études à Toul, il devient chapelain de l'Empereur Conrad II, puis évêque de Toul en 1026. Il est couronné pape le 12 février 1049 sous le nom de Léon IX. Le pape Léon IX a lutté pour la paix en Europe où il voyagea beaucoup. Son pontificat est marqué par le début de la réforme grégorienne et la lutte contre les hérésies..Le pape Léon IX est mort le 19 avril 1054 à Rome. Il a été canonisé par le pape Victor III en 1087.
Saint Arbogast est né au VIe siècle, pour certains auteurs en Écosse, pour d'autres en Aquitaine. Il a décidé de quitter le monde pour rechercher la paix intérieure. Il gagna l'Alsace où il se retira en ermite dans la forêt sainte de Haguenau. Arbogast s'installa à l'ombre d'un gros chêne et se consacra à la prière et à la méditation. La réputation de grande sainteté de l'ermite Arbogast est parvenue très vite aux oreilles du roi qui l'aurait alors appelé à l'épiscopat de Strasbourg. Saint Arbogast fut évêque de Strasbourg en 550. Il a fondé à Surbourg le premier monastère alsacien. Il fit construire la première cathédrale de Strasbourg, qu'il consacra à Notre-Dame. Arbogast a été enterré sur la colline Saint-Michel, (aujourd'hui chapelle de la clinique Sainte-Barbe). Ses reliques ont été partagées entre le couvent Saint Arbogast de Strasbourg et celui de Surbourg (devenu l'abbatiale Saint Arbogast). Des pèlerinages pour célébrer son ermitage ont également lieu à la chapelle érigée au vieux chêne, dans la forêt sainte "Silva sancta" de Haguenau. Saint Arbogast est le plus souvent représenté en évêque, avec sa mitre symbolisant la dignité épiscopale et la crosse, symbole du pasteur qui veille son troupeau.
Sainte Huna ou Hune est née au VIIe siècle. Elle est l'épouse de Hunon seigneur d'une villa gallo-romaine qui se situait à Hunawihr en Alsace. Hunon et Hune offrent leurs terres à l'ancien évêque de Nevers, Saint Déodat, fondateur de l'abbaye de Saint-Dié, qui administrera Hunawihr jusqu'au XIIIe siècle. Huna était une femme très charitable. Elle se met au service des pauvres et des malheureux, qu'elle soigne, lave leurs linges et les loge. Hune fut nommée la "Sainte Lavandière". Sainte Huna mourut en 679 et fut canonisée par le pape Léon IX, le 15 avril 1520. Bien plus tard, la fontaine Sainte-Huna et l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Hunawihr devinrent un lieu de pèlerinage.
Sainte Odile est née vers 662 . A cette époque, le duc mérovingien Etichon-Adalric règne sur l'Alsace. Sa femme, Bereswinde lui donne un enfant premier-né, une fille aveugle, Odile. Rejetée par son père, la fillette est élevée dans le couvent de Baume les Messieurs. Elle y reçoit le baptême par Saint Erhard évêque de Ratisbonne. Au moment où l'huile sainte touche les yeux de l'enfant, celle-ci retrouve la vue. A ce moment-là elle reçoit le prénom d'Odile, qui signifie « fille de la lumière ». Odile revient en Alsace. Elle reçoit de son père le Hohenbourg et y érige un monastère vers 700. Ce monastère devient très vite florissant, alors Odile en fait construire un second appelé "Niedermünster" («le monastère d'en bas »). Environ 20 ans plus tard Odile meurt et un important pèlerinage se développe autour de son tombeau. Sainte Odile a été canonisée au XIe siècle par le pape Léon IX et déclarée Sainte Patronne de l'Alsace par le pape Pie XII en 1946. Sainte Odile est sollicitée pour les maladies des yeux et pour la délivrance des âmes du Purgatoire. Elle est le plus souvent représentée en abbesse avec la crosse et le livre de la "Règle" des moniales sur lequel sont disposés deux yeux ouverts, symbole de la cécité dont elle a été guérie.
Sainte Richarde est née en Souabe en 843. Elle est la fille du comte Erchanger de Souabe. Elle épousa en 862 Charles III dit "le Gros", roi des Francs de Rhénanie puis empereur d'Occident à partir de 881. Charles le Gros fit cadeau à son épouse Richarde de nombreuses abbayes dont celle d'Étival. Richarde était une femme très pieuse et engagée en politique auprès de son mari qu'elle conseille. Mais l'empereur veut répudier son épouse pour cause d'adultère. Richarde propose de prouver sa fidélité et sa virginité par l'épreuve du feu. La légende raconte que Richarde pour prouver son innocence, se soumet au jugement de Dieu; elle marche sur un bûcher et traverse les flammes sous le regard de son mari et d'un évêque. Elle sort de cette épreuve sans la moindre brûlure. Mais meurtrie de cette humiliation, Richarde quitte Charles le Gros pour vivre retirée dans la montagne. Sur le chemin, elle voit un ange qui lui dit: « là où tu verras un ours creuser la terre, tu établiras la demeure de Dieu ». A l'entrée d'une vallée, à côté d'une rivière, Richarde vit un ours gratter le sol et c'est là qu'elle fonda son monastère qui deviendra l'abbaye Sainte Richarde d'Andlau. Richarde mourut le 18 septembre 896. Le pape Léon IX, lors de son passage en Alsace, canonisa en 1049 Sainte Richarde d'Andlau. L'ancienne abbaye Sainte Richarde d'Andlau fut témoin de nombreuses guérisons inexpliquées. Les pèlerins souffrant de maux de tête, de douleurs articulaires, de problème de dos vinrent se confier à la sainte dans l'église Saints-Pierre-et-Paul d'Andlau.